UNE TRAGÉDIE GRECQUE – Tome 2. Trois mariages et deux enterrements

La rivalité des deux armateurs Onassis et Niarchos tourne à la… tragédie grecque. Din d’un diptyque sans âme.

Avec ce deuxième et dernier tome, le diptyque « La tragédie grecque » va prendre tout son sens. Alors qu’Aristote Onassis s’installe à Monaco après avoir échappé au piège tendu par le FBI et son beau-frère Stavros Niarchos, son épouse Tina a de plus en plus de mal à supporter les infidélités de son époux. Sa liaison médiatisée avec Maria Callas est la goutte d’eau…

La morale de cette histoire est certainement qu’on a beau naître avec une cuillère en argent dans la bouche, qu’on a beau évoluer au milieu des paillettes et de la jet set, on est pas plus heureux pour autant… Pour en arriver à cette conclusion, l’album nous plonge au milieu des luttes d’influence, des coups bas, des magouilles financières, des orgueils démesurés, des trahisons, des adultères et des dépressions. Tout ça aurait pu être follement palpitant si ce second opus n’avait pas les mêmes défauts que le premier: un récit construit comme une succession d’évènements mis bout à bout, en gardant une distance et sans prendre le temps de développer davantage la psychologie des personnages et le romanesque des situations. Résultat, on ne s’attache à aucun personnage, on ne prend fait et cause pour personne et les malheurs qui frappent les protagonistes glissent sur nous. Une impression que ne vient pas contredire le dessin, lui aussi assez froid et guindé. On se consolera donc simplement en regardant défiler des personnalités célèbres de l’après-guerre – le prince Rainier et Grace Kelly, Jacky Kennedy, La Callas, etc – comme dans une leçon d’Histoire.

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