SPIDER – Tome 1. Rabbit hole

Deux flics dans les bas-fonds de Detroit pour une enquête sordide sur une puissante drogue qui pousse les consommateurs à avaler des araignées et provoque de répugnantes mutations. Un diptyque classique mais bien ficelé.

A Detroit, Charlène Dubowski, tout juste sortie de l’école de police, fait équipe avec l’inspecteur John Brant et découvre qu’une puissante drogue fait des ravages: rendant accro dès la première prise, la « spider » pousse les drogués à manger des araignées vivantes et provoque d’horribles mutations. Charlène va l’apprendre à ses dépens.
En s’installant pour ce nouveau thriller à Detroit, l’ancienne cité industrielle du Michigan aux maisons et édifices délabrés depuis sa faillite en 2103, Christophe Bec et Stefano Raffaele posent le cadre: misère sociale, drogue répugnante, toxicomanes aux allures de zombies putrides et crimes immondes. Tel est le décor particulièrement glauque dans lequel sont amenés à évoluer les protagonistes. Il y a plusieurs poncifs dans ce diptyque: la scène de culte tribal en Ethiopie en ouverture, la puissante société secrète, le duo d’enquêteurs formé par la jeune recrue qui cache un profond traumatisme et le flic blasé qui la prend de haut (même si ce dernier est surtout cloué sur un lit d’hôpital dans ce premier tome)… Pas de chef d’oeuvre en vue donc mais un thriller fantastique tout de même entraînant grâce à une mise en place rapide de l’intrigue, une bonne fluidité et des planches réalistes à la colorisation très sombre qui immergent rapidement le lecteur dans l’horreur de la « spider ».

Dessinateur: Stefano Raffaele – Scénariste: Christophe Bec – Editeur: Soleil – Prix: 14,95 euros.

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