SEPT – Tome 4. Sept Missionnaires

Sept moines dans le pêché acceptent une mission suicide: évangéliser une bande de vikings. Une aventure palpitante et drôle.

« 7 missions, 7 équipes de 7 hommes décidés à réussir, 7 histoires complètes“ et pour les mettre en scène sept dessinateurs et sept scénaristes. Le concept de cette mini-collection dirigée par David Chauvel est déjà bien rodé (« Sept psychopathes » par Velhmann et Phillips, « Sept voleurs » par Chauvel et Lereculey, « Sept pirates » par Bertho et McBurnie) mais ce nouvel opus se situe dans le haut du panier. Il faut dire qu’avec Alain Ayroles – scénariste des remarquables « De Cape et de Crocs » et « Garulfo » -, toutes les chances étaient réunies pour un album de qualité.

L’histoire est originale et s’appuie sur un cadre historique peu utilisé: dans l’Irlande du XIe siècle victime des attaques régulières des vikings, un groupe de sept moines s’attire les foudres des autorités religieuses en se livrant corps et âme à leurs péchés de prédilection. Orgueil, colère, luxure, gourmandise, ec… bref, les fameux sept pêchés capitaux bibliques. Pour leur rédemption et parce qu’il vaut mieux sacrifier d’indignes ecclésiastiques, le sire Abbé décide de les envoyer évangéliser les sanguinaires vikings vivant sur l’île de Skellig Mor.

D’une aventure qui promettait d’être extrêmement périlleuse et dramatique, Ayroles en tire une comédie loufoque très rythmée aux dialogues ciselés. De son côté, le dessinateur de « La Rose et la Croix », l’Italien Luigi Critone réalise des planches très élégantes dans lesquelles les moines au caractère sciemment outré ont des têtes de bons bougres qui vous feront craquer.

Au final, « Sept missionnaires » est une aventure extravagante dont on regrette finalement qu’elle n’ait pas de suite. La collection s’enrichira en tout cas dans les prochains mois avec « Sept guerrières » (Le Galli et Manapul), « Sept prisonniers » (Gabella et Tandiang) et « Sept yakuzas » (Morvan et Hikaru).

Delcourt

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