SARAH – Tome 1. Les enfants de Salamanca (Première partie)

Un chalet paumé, une jeune femme fragile, une cave, un souterrain et… une créature sanguinaire! C’est une grande série d’épouvante qui s’annonce, signée par les auteurs de « Pandemonium ».

Sarah et David s’installent dans leur nouvelle maison, un chalet confortable aux abords de Salamanca, un petit bourg forestier de Pennsylvanie, aux Etats-Unis. Le moyen, espèrent-ils, de faire oublier à Sarah son douloureux passé. Mais dans la maison, il se passe des choses anormales, les voisins sont bizarres et les villageois bien mystérieux.

La couverture est à l’avenant: un minuscule personnage perdu au milieu d’une haute forêt sombre enveloppée par la brume. Une ambiance qui fait froid dans le dos et qui laisse imaginer l’intérieur d’autant que Bec et Raffaele ont déjà signé l’angoissant « Pandemonium » l’an dernier.

Certes, les auteurs utilisent certaines ficelles de l’épouvante comme les gros plans répétés (voire un peu trop systématiques) sur les yeux écarquillés par la peur de l’héroïne et surtout cette manie qu’ont les héros à toujours aller voir là où toute personne normalement constituée refuserait de mettre les pieds. Hormis ce fait qui semble de toute façon respecter une sacro-sainte tradition du genre, « Sarah » s’annonce diablement efficace.

Le talent de Bec pour la narration n’est plus à démontrer. Les dialogues peu nombreux et les décors lugubres font monter la tension et l’angoisse et répondent au dessin réaliste de Raffaele. Dès la troisième page, nous connaissons aussi la nature de cet ennemi surgissant du fond d’une mine abandonnée mais cela n’enlève rien au suspense, bien au contraire: ses inquiétants yeux rouges épiant les protagonistes réapparaissent tout au long des pages sans qu’on sache véritablement qui il est.

Avec ce premier tome, Bec et Raffaele démontrent avec force qu’une BD d’épouvante de qualité n’a rien à envier au cinéma.

Dupuis

Share