REALITY SHOW – Tome 3. Final Cut

Norman Barron et Oshii Feal continuent de traquer un serial killer sous les yeux des caméras d’une émission de télé-réalité. Suite et fin d’un thriller d’anticipation palpitant.

Dans une société où les robots remplacent les humains dans les tâches les plus simples, les divertissements sont devenus un secteur porteur: la télé-réalité fait un carton et, dans ce troisième tome, on continue de suivre – comme plusieurs millions de téléspectateurs avides de sensations fortes – le super-flic Norman Barron et son équipière Oshii Feal sur les traces de Triangle-Rouge, un mystérieux assassin. Mais la découverte de fragments de carapace et de traces de griffes sur la nuque des victimes persuadent Oshii qu’elle n’a pas affaire à un simple serial killer.

L’enquête se clôt et les révélations se succèdent sur les motivations et l’identité du tueur insaisissable. Le rythme est rapide, tous les éléments distillés dans les deux premiers épisodes se mettent en place de façon convaincante. Si on vous laisse évidemment découvrir le dénouement par vous-même, sachez tout de même que le titre de ce troisième opus n’est pas sans rappeler le film « Final Cut » d’Omar Naïm, sorti tout récemment: implantée dans votre cerveau, la puce Zoë enregistre toute votre vie. A votre décès, les spécialistes de Zoë Tech puiseront dedans pour réaliser le film commémoratif de votre existence…

Pour en revenir au troisième tome de « Reality Show », plus que l’enquête policière, c’est encore le fait qu’elle soit associée à une émission de télé-réalité qui est intéressant ici. Sur un ton désabusé, Morvan reprend un thème pas si futuriste que cela, la manière dont la vérité peut-être déformée et les limites éthiques dépassées au nom du seul profit.

Le personnage d’Oshii a pris de l’ampleur au fil des épisodes et ravit désormais la vedette à un Norman (de plus en plus humain et sympathique au demeurant) qui se cantonne à un rôle de second plan. La jeune femme pourrait d’ailleurs bientôt refaire parler d’elle: « Final Cut » termine une histoire réussie mais le dénouement final laisse sans problème la porte ouverte à un nouveau cycle.

Dargaud

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