PUCARA – Tome 2. Le ciel appartient aux Faucons

Deux auteurs argentins passionnés d’aviation racontent la guerre des Malouines qui a opposé l’Argentine au Royaume-Uni en 1882. De beaux avions et des scènes de combats qui plairont aux férus du genre mais un récit qui manque de rythme.

La fameuse guerre des Malouines vue par deux auteurs argentins. Pour le deuxième tome de « Pucara » (la série doit en compter quatre au total), Taborda et Barron les auteurs développent de nouveaux personnages et une nouvelle intrigue (ce qui permet de prendre la série en cours) en nous plongeant au coeur du conflit: sous domination britannique depuis 1833, l’archipel est envahi par l’Argentine en 1982. Celle-ci pense que les Britanniques ne viendront pas se battre pour récupérer quelque 12.000km2 perdus à des centaines de kilomètres des côtes sud-américaines. A tort…

FMA IA-58 Pucara, BN-2 Islander VP-Fay, Vulcan B MK 2… Destinée aux amateurs d’avions avant tout, la collection Cockpit des éditions Paquet dévoile une nouvelle batterie d’appareils où caractéristiques, points forts et points faibles sont expliqués, avant de nous les montrer en action dans de belles scènes de combats aériens s’inspirant de témoignages de vétérans argentins. De par leur nationalité, les auteurs ont en effet évidemment choisi de mettre en avant l’héroïsme des Faucons, surnom donné aux pilotes argentins. On s’étonne d’ailleurs de l’étrange virage engagé par le dessinateur entre le premier et le deuxième opus, passant d’un dessin franco-belge à un style manga pas spécialement adapté au lieu du conflit et aux personnages.

Au delà des ballets dans les airs, Taborda et Barron ont en outre aussi voulu montrer la réalité de la guerre: « Nous sommes tous pareils, eux tout autant que nous: tous victimes et assassins ». Ce message est amené – plusieurs fois et parfois assez lourdement – grâce aux rencontres des soldats argentins avec les Kelpers, la population locale des Malouines (Falkland pour les Anglais) tiraillée entre des Britanniques qui ne les ont jamais vraiment acceptés et des Argentins qu’ils considèrent comme des envahisseurs. Est-ce à cause de ce manque d’engagement, de cette volonté (louable certes) de montrer les deux camps que « Le ciel appartient aux Faucons » manque de rythme et surtout d’un véritable souffle épique? Toujours est-il que ce deuxième tome peine à captiver. Dommage, 30 ans après la guerre des Malouines, le sujet reste pourtant toujours aussi chaud: cette semaine, l’Argentine, qui continue de revendiquer l’archipel, a ainsi annoncé qu’elle entamait des poursuites judiciaires contre cinq compagnies pétrolières opérant autour des Malouines, jugeant leurs activités « clandestines »

Paquet

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