PETITE FORET – Tome 1

Les expérimentations culinaires d’une jeune campagnarde. Un prétexte pour une longue série de recettes japonaises et un résultat quelque peu indigeste.

Hittsumi, Nattômoshi, Amazaké, Bakké… Autant de noms qui ne vous disent certainement rien mais qui sont des plats typiques japonais et qui grâce à « Petite forêt » n’auront plus de secret pour vous. Car si ce manga raconte la vie campagnarde d’une jeune femme au nord du Japon et nous parle de sa solitude, de ses blessures liées à la fuite de sa mère quand elle était petite, ce n’est pas vraiment là le sujet.

Et on s’en rend très rapidement compte. La véritable héroïne de l’histoire, c’est la cuisine japonaise et les bonnes vieilles recettes de la campagne qui aident à supporter les hivers rigoureux de la région d’Akita. La bonne manière de récolter les fruits, de faire cuire les aliments et d’assaisonner les plats, tout est détaillé avec minutie et passion. Il faut dire que le mangaka a une certaine expérience en la matière puisqu’il s’est lui lui-même rapproché de la nature en « s’exilant » pendant sept ans à la campagne et en cultivant sa propre nourriture, histoire de retrouver une vie simple et saine, de « voir le monde autrement » comme l’explique Daisuké Igarashi.

Si l’idée de ce manga est originale, le résultat n’est malheureusement guère concluant. A moins d’être un cuisinier en herbe, l’interminable succession de recettes se révèle très vite rébarbative et au bout de quelques chapitres, on décroche complètement. En revanche, les plus persévérants trouveront désormais les cartes de nos restaurants japonais bien fades…

Casterman

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