PETIT PÈRE NOËL – Tome 4. On a volé le courrier de Petit Père Noël

Pas de bulle ni de texte. Juste des cases et des images narrant les aventures pleines d’humour et de fantaisie du Petit Père Noël. Une très bonne approche de la BD pour les jeunes enfants.

Le Petit Père Noël n’a vraiment pas de chance. Cette fois, ce sont les lettres que lui adressent les enfants qui sont interceptées par un étrange monstre noir. En le suivant, le père Noël arrive à son repaire, une énorme pieuvre métallique sous-marine. Mais quel plan diabolique le Docteur Méchant a-t-il donc encore inventé?

Comme au théâtre lorsque l’acteur s’essaye au mime, Lewis Trondheim et Thierry Robin poursuivent leur difficile exercice de style: une bande dessinée totalement muette, sans texte ni onomatopées. Et cela semble les inspirer puisqu’ils en sont déjà à leur quatrième album et qu’outre cette série des « Petit Père Noël », Trondheim a publié en 2002 « Mister O » (Dargaud), muet également.
Avec ce 4e tome, l’effet de surprise a évidemment disparu. Malgré tout il ne déçoit pas. Le scénario qui court sur 48 pages est prenant. Il n’y a pas de flottement – c’est d’ailleurs une obligation pour un BD muette -, le rythme est soutenu, les planches comptent souvent une dizaine de cases. L’histoire est drôle, gentille, sans être gnangnan. Les dessins sont clairs et expressifs et permettent de faire passer les émotions des personnages.

La série s’adresse bien sûr en priorité aux enfants. Comme il ne contient aucun texte, le récit peut être lu par un enfant dès 4 ans ou raconté par un parent. L’absence de texte et le sujet abordé – les aventures rigolotes du Père Noël, des facteurs des neiges et des lutins – en font un album idéal pour une première approche de la bande dessinée. Mais les adultes ne sont pas pour autant exclus. Ils profiteront eux aussi de cette petite bouffée de fraîcheur.

Dupuis

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