PARKER – Tome 3. Le casse

Plus habitué aux coups solitaires, Parker accepte un braquage exceptionnel: le braquage de toute une ville! Un polar noir bien ficelé.

D’un côté Richard Stark, pseudo du prolifique auteur de romans noirs américain Donald Westlake décédé en 2008. De l’autre, Darwin Cooke, star canadienne du comics (« Batman: Ego », « La Nouvelle Frontière », « The Spirit »). Lorsque le second adapte en bande dessinée les aventures de Parker, cambrioleur costaud et beau gosse mais froid et cynique, c’est plutôt une bonne nouvelle. Pour l’un des tomes précédents, il a d’ailleurs reçu l’Eisner Award du meilleur artiste en 2011.

Pas de vengeance ni de règlement de compte cette fois. Dans « Le Casse », Parker monte tout simplement un coup hors normes: le braquage de toute une ville minière au fond d’un cul-de-sac avec à la clé un quart de million de dollars. Pour l’occasion, le truand plutôt du genre solitaire accepte de déroger à ses habitudes en travaillant pour un amateur et avec une équipe de douze pros.

Le scénario, traduit par Matz (« Le tueur »), est linéaire: le plan de Parker se monte progressivement et efficacement en attendant le grain de sable qui logiquement viendra faire dérailler cette belle machinerie. Cela ne manque évidemment pas mais « Le Casse » n’en est pas moins prenant avec son intrigue bien ficelée, son lot de rebondissements, le charme qui se dégage de ce drôle de cambrioleur et le trait de Cooke épuré, élégant et rétro, renforcé par la colorisation en noir, blanc et orange rappelant le sépia.

Dargaud

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