OBSCURCIA – Chapitre 1

Alex se retrouve soudain aspiré dans le monde des cauchemars. Aidé d’un chat devenu femme, il va devoir y retrouver l’esprit de sa petite soeur. Une aventure enlevée pour les ados qui aiment se donner des frissons.

Sans doute parce que leur mère est partie et leur père trop peu présent, Alex, 12 ans, et sa petite soeur Nina sont très unis. Alors quand l’esprit de Nina se retrouve piégé au pays d’Obscurcia, le monde des cauchemars, le garçon va tout tenter pour la sauver, en compagnie d’un chat mort devenu femme…

D’horribles monstres agressifs, des doudous oubliés inquiétants et des montagnes d’objets hétéroclites, voilà ce que découvre Alex dans cet album d’une centaine de pages – premier tome d’une trilogie à la parution rapprochée (les deux autres tomes sortiront respectivement en janvier et avril 2019). Grâce à une narration dynamique et fluide, avec peu de dialogues, le récit se lit d’une traite et immerge rapidement le lecteur dans ce monde parallèle cauchemardesque où les souvenirs réconfortants de l’enfance deviennent sources d’angoisse. Destiné plutôt à un public d’adolescents, « Obscurcia » développe ainsi par le biais du fantastique et du frisson le thème de la quête initiatique, du rite de passage de l’enfance au monde adulte mais David Boriau (« Passages secrets ») laisse encore planer beaucoup de mystère sur ce que l’on voit. Son intrigue est bien servie par le trait nerveux de son compatriote belge Steven Dhondt et la colorisation intelligente de Yoann Guillo qui joue sur le contraste entre le monde normal et le monde des cauchemars oppressant, de l’autre côté du miroir.

Dessinateur: Steven Dhondt – Scénariste: David Boriau – Editeur: Delcourt – Prix: 15,95 euros.

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