NATHANAËLLE

Et s’il y avait en réalité une vie possible à la surface de la Terre? La curiosité de Nathanaëlle va venir chambouler l’équilibre artificiel créé par la classe dirigeante. Un récit de SF sympathique.

L’humanité est scindée en deux. A la surface, une élite qui fait fi du temps qui passe en se réincarnant dans d’autres corps ou dans des robots. Sous terre, une population vivant cloitrée dans des capsules géantes depuis leur dit-on qu’une apocalypse nucléaire a ravagé la Terre, la rendant absolument inhabitable. Un ordre établi qu’une jeune femme va venir bouleverser en décidant de remonter à la surface pour en avoir le coeur net.

C’est à la terrasse d’un café en attendant leur train qu’un jour Beltran (« Les Technopères ») et Berberian (« Monsieur Jean ») se sont promis de travailler ensemble sur une histoire courte. Quelques années plus tard, est née « Nathanaëlle », une bande dessinée de science-fiction rétro-futuriste de 80 pages où sans grande surprise l’homme opprimé finit par se rebeller contre un régime autoritaire. Les planches au trait fin et à la colorisation assez froide sont toutefois fluides et l’atmosphère s’avère plaisante – on croise des hommes moustachus en combinaison moulante, des femmes corsetées et des humains dans des corps de robot percolateur à café! – tandis que le ton général de cette dystopie surprend, oscillant entre la tragédie et la comédie. Dommage que le dénouement laisse autant de questions en suspens. Pour prolonger la lecture, un cahier graphique de croquis préparatoires, peintures et crayonnés complète l’album.

Dessinateur: Fred Beltran – Scénariste: Charles Berberian – Editeur: Glénat – Prix: 18 euros.

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