MONDO REVERSO – Tome 2. La bonne, la brute et la truande

Dans un monde où les femmes sont des cow-boys et les hommes portent des robes, Cornelia enquête dans un cirque qui pourrait être mêlé à la disparition d’un adolescent. Un western transgenre déjanté.

Un western transgenre cassant les codes avec des femmes habillées en cow-boys et des hommes en robe occupés à l’éducation des enfants et la tenue de la maison… Ce postulat complètement dingue dans un genre pourtant réputé viril n’est plus une surprise pour les lecteurs du 1er tome mais il continue de faire son petit effet, d’autant que Bertail et Le Gouëfflec ont d’autres atouts en main.

Pour les besoins d’une enquête sur la disparition d’un adolescent, Cornelia devenue shérife se fait embaucher comme femme à barbe par un cirque en partance pour le Mexique. Pendant ce temps, son cher et tendre Lindbergh qui en a assez de jouer les bonniches à la maison se lance à la poursuite de sa femme. Parce qu’il fallait donc un peu plus qu’une série de situations décalées où les rôles homme-femme sont inversés – oui, ici les femmes fument comme des pompiers et boivent comme des trous tandis que les hommes se prennent des mains aux fesses sous leurs jupons -, les auteurs ont concocté une histoire plus construite. Délirante mais cohérente, elle enchaîne ainsi les rebondissements, les répliques qui tuent et les rencontres savoureuses: une patronne de cirque réputée hermaphrodite (homme côté gauche, femme côté droit), un homme élastique, une sorcière mexicaine, une redoutable hors-la-loi possédant son harem, ou encore Hatchet, personnage du 1er tome qui trimballe désormais son pénis géant dans une brouette… Le tout accompagné d’un dessin au lavis et de cases saturées de détails qui en mettent plein la vue.

Dessinateur: Dominique Bertail – Scénariste: Arnaud Le Gouëfflec – Editeur: Fluide Glacial – Prix: 16,90 euros.

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