MILLENAIRE – Tome 2. Le squelette des anges
Un deuxième tome qui se lit comme un one shot pour cette série mélangeant avec succès religion, polar médiéval et fantastique.
Rome en 998, Vladimir Le Dalmate vient d’assassiner et de prendre la place du pape Clément V. Dans les archives de son prédécesseur, une lettre intéresse au plus haut point le nouveau pape : le roi d’Angleterre détiendrait un document secret susceptible de révéler la cachette de deux précieuses reliques. Vladimir charge donc Raedwald de les retrouver.
A l’approche du millénaire et de ses promesses d’Apocalypse, le monde vit une période particulièremet trouble et violente, dominée par l’autorité religieuse. C’est dans ce cadre qu’évoluent nos deux héros : Raedwald, spécialisé dans le trafic de reliques, et son compagnon Arnulf, un géant surnommé « Poing de Fer » en raison de sa force impressionnante.
Sorte de thriller médiéval mâtiné de superstition et de fantastique, « Millénaire » fonctionne bien. Comme le premier tome, le second opus offre en 56 pages une histoire complète et un scénario dense et bien construit. Les héros voyagent beaucoup – de Rome à Londres en passant par la Bourgogne – sans qu’on ait l’impression que Richard D. Nolane (« Harry Dickson », « Lüger ») passe du coq à l’âne ou expédie vite fait tel ou tel évènement. Tout se tient et ce n’est pas le dessin classique de François Miville-Deschênes qui viendra gâcher l’ouvrage. Pour le jeune Québécois, il ne s’agit que de son second album et pourtant il offre un dessin déjà très abouti, rempli de détails, avec des personnages très réussis notamment.
« Le squelette des anges » vient confirmer la naissance d’une bonne série dont le premier tome s’est pour le moment vendu, selon l’éditeur, à plus de 10.000 exemplaires.
