MAKABI – tome 1. Poupées russes

Un scénario travaillé au découpage impeccable pour cette nouvelle série de Brunschwig dans laquelle un chef comptable peut se transformer en super héros.

Dans un monde où les schémas habituels sont brouillés, où les gentils sont en fait des méchants et les méchants peut-être des alliés, un chef comptable peut se transformer en héros: Makabi.

Lloyd Singer, alias Makabi, est compable au FBI. Pourtant, lorsqu’une jeune Russe et sa fille, témoins dans une affaire de traite des blanches sont en danger, c’est à lui que fait appel La Bianca, l’agent en charge de leur protection. Lloyd Singer se retrouve alors embarqué dans un plan tordu.

Première originalité de « Makabi », le personnage central, avec ses faiblesses et ses blessures, est très loin du super héros, ce qui le rend d’autant plus attachant.

Côté scénario, les précédentes séries de Luc Brunschwig – « L’Esprit de Warren » et « Le Pouvoir des Innocents »- avaient déjà montré tout son art du suspense.Cette nouvelle série est dans la même lignée avec un scénario travaillé, au découpage impeccable, soutenu par le dessin d’Olivier Neuray, précis et d’une grande lisibilité. Comme son titre, ce polar semble composé de poupées russes.Bref, le lecteur est pris à contre-pied: il est balloté au gré des pages, surpris à chaque séquence, balayé dans ses certitudes à chaque rebondissement.

Une complexité à double tranchant toutefois puisque, du coup, le lecteur manque de repères et lorsqu’un mystérieux  » héros masqué  » apparaît dans ce tome 1, il ne sait plus du tout quoi penser !

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