LUCIEN ET LES MYSTERIEUX PHENOMENES – Tome 1. L’empreinte de H. Price

Retour à la nature pour Lucien et sa famille qui emménagent à la campagne, à proximité d’un manoir qu’on dit hanté. Une aventure jeunesse, avant tout prétexte à un message écologique sur la consommation raisonnée pour protéger notre planète.

C’est un grand changement dans la vie de Lucien et de sa petite sœur Violette qui s’installent avec leurs parents dans une nouvelle maison à la campagne. Violette est ravie, Lucien beaucoup moins… Jusqu’à ce qu’il apprenne l’existence d’un fantôme, celui d’un vieil homme enterré dans son jardin, debout, face à la mer des années auparavant. Poussé par ses nouveaux camarades, ce jeune passionné de paranormal n’hésite pas à pénétrer dans la grande bâtisse hantée.

Auteurs de romans graphiques sociaux (« Ralentir », « Cent maisons »…), Delphine Le Lay et Alexis Horellou s’adressent cette fois aux jeunes lecteurs. Démarrant comme une histoire de fantôme, cet épais album de 96 pages prend assez vite un virage écologique: d’abord parce que la petite famille a opté pour un nouveau mode de vie (moins de voiture, moins d’écran, plus de nature), ensuite parce que le « fantôme » en question est un vieil ermite ayant choisi de vivre en autosuffisance. Sous une apparence aventureuse, l’objectif de « Lucien » est donc clairement de sensibiliser les enfants à la sauvegarde des ressources de la Terre en parlant avec des mots simples de zéro déchet et de consommation raisonnée. Histoire d’enfoncer le clou, un dossier final propose même des « idées créatives pour s’amuser et se passer d’acheter » (herbier, bombes à eau et poil à gratter!). Le passage entre la partie « fantôme » et la partie « écolo » manque certes de subtilité mais globalement le scénario reste fluide et la lecture agréable grâce à de belles planches au trait stylisé et aux enluminures façon Art nouveau.

Dessinateur: Alexis Horellou – Scénariste: Delphine Le Lay – Editeur : Casterman – Prix : 16 euros.

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