LES LOSERS SONT DES PERDANTS

Une bande de copains glandeurs et le plus souvent bourrés nous emmènent dans leurs délires. Et on les suit avec un certain plaisir.

L’option  » Métro, boulot, dodo  » ce n’est pas du tout leur truc. S’ils pointent ce n’est pas à l’usine mais à l’ANPE, s’ils ont des rendez-vous, ce n’est pas avec un potentiel employeur mais au bistrot. Ils sont quatre – chômeurs et bien décidés à le rester – à se retrouver tous les jours accoudés au zinc de leur bar préféré,  » Jour de fête « .
Une bande de copains joyeux et glandeurs dont le principal centre d’intérêt, hormis celui de  » se bourrer la gueule « , semble être de se trouver des  » gonzesses avec de gros nichons « .

Machos, superficiels, médiocres, irresponsables et fainéants, les quatre loustics restent pourtant étonnamment sympathiques. Car ils sont avant tout gaffeurs, en particulier après quelques apéros : des bourdes envers les filles (évidemment !) , la police ou une équipe de rugby au grand complet (et là c’est beaucoup plus douloureux…).

On ne rit pas aux éclats à chaque page mais l’on s’amuse à suivre Jipé le marrant et ses copains dans leurs délires. D’autant que les auteurs Guerse et Pichelin ont réussi à nous éviter une ennuyeuse philosophie de comptoir. On pourrait juste reprocher à l’album ses fautes d’orthographe, heureusement moins nombreuses que le nombre de verres ingurgités…

« Les Losers sont des perdants » est nominé pour l’Alph’Art du meilleur dialogue qui sera décerné au Festival de la bande dessinée d’Angoulême en janvier 2003. Alors, winner ou loser?

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