LES ECHOS INVISIBLES – Tome 1

En perdant celle qui l’aime, Balthus gagne un don étrange, un sixième sens. C’en est trop pour lui, il décide de se retirer du monde. Un premier tome qui joue sur l’émotion mais qui manque d’épaisseur.

C’est après la mort de sa compagne et la douleur qui le submerge que Balthus, un photographe hollandais, se rend compte qu’il possède un sixième sens. Il décide alors de partir vivre loin de tout.

Grazia La Padula (« Le jardin d’hiver ») et Tony Sandoval (« Le cadavre et le sofa ») sont deux hyper sensibles. « Les Echos invisibles » pouvait difficilement ne pas nous raconter une histoire pleine d’émotion. De ce point de vue, c’est réussi. Les planches au trait fin et aux couleurs douces, comme délavées, sont belles et poétiques et le récit s’attache à développer les sentiments de Balthus: la douleur qui le dévore, la dépression, le rejet de ce don, une éternelle mélancolie… Il s’agit en fait de la reprise de l’histoire d’un album de Zwald et Pierre Valoffelt paru en 2001 mais resté sans suite, « Le partage des sens ».
Construit lui sur deux tomes, « Les Echos invisibles » manque pourtant encore d’un vrai intérêt. Pour l’heure, ce premier opus pose surtout le décor et les personnages mais l’on ne sait pas bien où les auteurs veulent nous emmener. A la fin du premier volume, Balthus semble prendre un nouveau départ en quittant sa petite maison et son île sicilienne perdue pour retourner à la civilisation. On espère donc un deuxième opus avec plus de substance.

Share