LES CHIENS DE PRIPYAT – Tome 2. Les enfants de l’atome

Tandis que la tension va croissante du côté des chasseurs et des trafiquants, le jeune Kolia découvre « les enfants de l’atome » dans les ruines de Tchernobyl. Conclusion d’un diptyque sombre et tragique.

Quelques semaines après l’explosion de la centrale de Tchernobyl, le climat est de plus en plus tendu dans la zone contaminée car les chasseurs, envoyés pour exterminer animaux sauvages et domestiques, sont prêts à tout pour quelques roubles. Kolia, le fils de l’un d’eux, découvre lui une tribu de gamins qui vivaient jusque là dans les sous-sols de la ville: « les enfants de l’atome ». Il sympathise vite avec eux mais un groupe de gamins peut valoir plus cher que quelques chiens errants…

Traitant d’un sujet pour le moins sérieux dans une ambiance pesante, Aurélien Ducoudray va dans la conclusion du diptyque encore plus loin dans la violence et l’horreur. La violence avec ces chasseurs roublards et autres trafiquants brutaux gravitant dans la zone. L’horreur par rapport à la connaissance qu’a le lecteur des conséquences de la radioactivité et l’inconscience des différents personnages qui vont et viennent autour de la centrale. Voir ainsi cette bande de gamins déjà pas gâtés par la vie qui s’amusent à se baigner dans la piscine de la centrale nucléaire en ruine fait froid dans le dos…

Laissant au lecteur le soin d’imaginer le devenir (hélas facilement envisageable…) de tous les protagonistes, le scénariste livre donc un récit plein d’humanité, aux personnages attachants, soutenu par le dessin semi-réaliste de Christophe Alliel, à l’aise aussi bien dans les décors urbains apocalyptiques que dans les paysages enneigés.

Dessinateur : Christophe Alliel – Scénariste : Aurélien Ducoudray – Editeur : Grand Angle – Prix : 14,50 euros.

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