LE TRAIN DES ORPHELINS – Tome 5 (cycle 3, tome 1). Cowpoke Canyon

Caché sous l’identité de Jim, le jeune Harvey est contraint de se rendre à Cowpoke Canyon pour retrouver son jeune « frère » Joey. Suite intéressante sur le passé douloureux des enfants de la Orphan Train Riders mais qui perd en réalisme.

A Cowpoke Canyon, Lisa est désormais mariée à Effron et tente de faire oublier d’où elle vient tout en essayant d’aider un peu Joey. Pendant ce temps, à New York, la petite Anna et Harvey (qui se fait passer pour Jim) sont officiellement adoptés par la riche famille qui les accueille. Mais les recherches pour retrouver les traces de leur père biologique révèlent qu’ils sont les bénéficiaires d’un bon petit héritage du côté de l’Irlande. « Jim » est envoyé l’annoncer à son « frère » Joey.

Poursuivant l’histoire d’une fratrie d’orphelins et de leur fidèle amie, Fourquemin et Charlot continuent de mêler deux époques: celle de l’Amérique des années 1920, du développement des villes autour du chemin de fer grâce en partie aux bras des petite orphelins; et les années 1990 où Jim et Joey enfin réunis tentent de rattraper toutes les années perdues pendant que Lisa culpabilise de n’avoir pas fait davantage pour eux. Cette alternance continue de bien fonctionner et les auteurs ménagent brillamment le suspense: ce cinquième opus s’achève sur la révélation aux principaux protagonistes de secrets visiblement bien lourds à porter mais le lecteur, lui, devra attendre le prochain épisode. En revanche, la découverte surprise de l’héritage et le côté caricatural de plus en plus marqué des personnages – le machiavélisme d’Harvey capable de manipuler tout le monde malgré sa jeunesse manque de vraisemblance, tout comme la vénalité d’Effron et la minauderie de la naïve Mme Goswell – font perdre en réalisme et convaincront moins les lecteurs adultes.

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