LE POLICIER QUI RIT

Neuf passagers d’un bus dont un policier en repos sont tués. Les policiers suédois mènent l’enquête. Un bon polar hors du temps façon inspecteur Derrick.

Nous sommes à Stockholm, en 1967. Un bus à étage de la ligne 47 vient soudain s’encastrer dans une barrière. A l’intérieur, neuf personnes ont été massacrées à la mitraillette. Pourquoi? Qui pouvait en vouloir à ces usagers apparemment ordinaires, dont l’une était un policier en repos?

« Le policier qui rit » est une adaptation d’un roman de Maj Sjöwall et Per Wahlöö, un couple d’écrivains suédois auteurs entre 1965 et 1975 d’une série de dix romans mettant en scène l’enquêteur Martin Beck et son équipe. Le titre est trompeur, on ne passe pas vraiment son temps à se bidonner dans cet album où dans une ambiance morose et pluvieuse, des détectives flegmatiques et obstinés tentent de reconstituer le fil des évènements… La série TV allemande « Derrick » a visiblement trouvé son pendant suédois!

Il n’empêche. Mystérieusement, Seiter et Viot réussissent à faire de ce polar sans grand spectacle et avec des acteurs dotés d’un charisme au ras des pâquerettes, un vrai bon moment de lecture. Identification des victimes, recherches sur leur passé et leurs points communs, le tout en n’évitant pas les fausses pistes… L’air de rien, il se passe toujours quelque chose dans ces 120 planches d’enquête méthodique. Derrick en aurait sûrement fait son livre de chevet.

Casterman

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