LE FRISSON

Des meurtres rituels en plein New York et pour seule suspecte une femme que personne ne parvient à décrire. Avec ce polar correct baignant dans le fantastique, « Le frisson » étrenne la nouvelle collection de Delcourt.

C’est avec « Le frisson » et « Sale fric » que Delcourt lance sa nouvelle collection Dark Night qui propose une série de polars publiés aux Etats-Unis sous le label Vertigo Crime. Au total une dizaine de titres sont prévus en 2011 et 2012.

« Le frisson » nous emmène dans les rues de New York où un serial killer tue et mutile de jeunes hommes. La police n’a que peu d’indices: les victimes sont parties avec une femme, Arlana: vieille selon les vidéos de surveillance… mais jeune et belle selon les témoins qui ne donnent cependant jamais de description plus détaillée identique…

Le romancier Jason Starr (« La ville piège ») qui signe ici sa première bande dessinée n’a pas choisi la voie du polar classique et des meurtres en série terrorisant la population. Enfin pas seulement. Jouant la carte de la mythologie celtique, l’histoire baigne en effet dans le fantastique irlandais et les rituels anciens. C’est ce qui fait l’originalité et l’intérêt de l’album – mis en images par le dessinateur de « Hellhounds »- car pour le reste, « Le frisson » s’avère assez plat: on aurait aimé par exemple que le pouvoir transformiste d’Atlanta soit davantage exploité et que les personnages principaux soient plus développés. Au lieu de cela, on a un récit honnête, cohérent jusqu’au bout mais qui ne parvient pas à nous donner le frisson! Bien loin en tout cas du commentaire élogieux d’Ed Brubaker (« Criminal », « Incognito ») repris sur la jacquette de l’album: « Le Frisson » est le polar en BD le plus sombre, le plus sexe et le plus déjanté que j’ai eu l’occasion de lire ».

Delcourt

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