LE BANDIT GÉNÉREUX – Tome 1. Frères de coeur

Le début d’une longue saga historique sur la destinée de Lim Keok Jeong, grand héros populaire coréen. Plongée, à grands coups de sabre et d’humour, dans un récit médiéval passionnant.

Le bandit généreux, c’est un peu Robin des Bois mais à la mode coréenne. Lim Keok Jeong est un véritable héros national qui, au cours du XVIe siècle, arma un groupe de paysans pour combattre le despotisme des aristocrates. Lee Doo Ho, qui est aujourd’hui l’un des plus grands auteurs de son pays, nous livre sa destinée. Dans le premier tome, Keok Jeong, encore adolescent, doit fuir son village après avoir humilié des nobles. Les exploits d’un vieux sage capable de fendre le fer avec son sabre arrivent à ses oreilles et, impressionné, il décide de rejoindre le vieil homme qu’il convainc de devenir son maître.

Lorsque l’on sait que la version originale de ce manhwa (l’équivalent du manga en Corée) comprend pas moins de 32 volumes de 200 pages chacun, il faut que la saga ait une sacrée dose d’arguments en sa faveur pour qu’on décide de s’y embarquer!

La trame de départ n’est certes pas différente de bien des récits médiévaux japonais: un sage exigeant mais juste qui fait l’apprentissage en arts martiaux d’un jeune homme fougueux. Mais l’histoire devient très vite passionnante car Lee Doo Ho l’intègre avec naturel dans un univers réaliste. L’auteur a vraisemblablement passé du temps à se documenter et tant les coutumes et la société coréenne fortement hiérarchisée (le héros fait partie des Baekjeongs, les « tueurs de bétail », la classe la plus basse) que les costumes et les décors sonnent justes.

Didactique par certains côtés donc, « Le bandit généreux » n’en oublie pas l’humour qui fait aussi en grande partie le charme de cette saga historique au trait dynamique. Les situations cocasses égayent régulièrement le récit et les disputes entre disciples ou même entre le maître et son élève donnent lieu parfois à des dessins un poil caricaturaux, un peu à la manière des « Super deformed » dans les mangas.

Dernier argument de taille en faveur du « Bandit généreux », la série dont Paquet nous propose ici une édition plutôt luxueuse, a reçu en 1995 le grand prix du manhwa en Corée.

Paquet

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