LA PEUR GEANTE – Tome 1. La révolte des océans

Nouvelle adaptation d’un roman de Stefan Wul sur fond de fonte des glaces à l’origine surnaturelle… Une série d’anticipation sans prise de tête.

An 2157. Pour une raison inexpliquée, l’eau des océans ne gèle plus à 0°C risquant de provoquer une fonte des glaces dans un avenir proche. Mais alors que le nageur militaire Bruno Daix est prêt à embarquer pour une mission internationale chargée de comprendre le phénomène, des tsunamis se forment soudain à la surface de la Terre, noyant 1/3 des zones habitées: toutes les glaces du Globe ont fondu en seulement quelques heures!

Après « Piège sur Zarkass » (Yann, Didier Cassegrain), « Niourk » (Olivier Vatine) et « Oms en série » (Morvan, Hawthorne), c’est une quatrième adaptation d’un roman de Stefan Wul que propose la maison d’édition Ankama. Le diptyque a beau prendre place dans le décor futuriste du XXIIe siècle, il fait paradoxalement assez désuet avec ces voitures volantes, ces humains aux membres cybernétiques, ces écrans virtuels ou ces conversations par hologrammes interposés qu’on a l’impression d’avoir déjà vu 1.000 fois. Il est vrai que le roman de l’auteur français de science-fiction date de 1957…

Le duo Lapière-Reynès (qui s’est déjà illustré sur la série « Alter Ego ») a d’ailleurs fait un travail d’adaptation en mettant l’accent sur l’aspect écologiste et en nous montrant les conséquences plausibles de la pollution humaine. Mais cette fois l’Homme est-il le seul responsable de ce soudain cataclysme? D’étranges créatures marines font en effet leur apparition dans les zones submergées… Une rencontre extraterrestre qui devrait prendre ses aises dans le second tome.

L’épisode spectaculaire du tsunami est plutôt bien rendu graphiquement mais on ne retrouve pas une ambiance de fin du monde sombre et effrayante. Même chose du côté de la mise en couleurs à l’informatique: le résultat est froid et manque de caractère. Les auteurs misent sur l’action avant tout. Pourquoi pas mais le résultat est une série au goût de série B, divertissante certes.
En passant, si les univers de Wul sont loin de vous laisser indifférent, sachez qu’Ankama poursuivra son travail d’adaptation de Stefan Wul en 2014.

Share