LA FIN DU MONDE EN TRINQUANT

Un astronome et son bon à rien de stagiaire sont envoyés en Sibérie prévenir les habitants de la chute prochaine d’une comète. Une fable tragi-comique réjouissante où la vodka coule à flots.

Après « Le crépuscule des idiots », satire mordante des religions et prophètes de tout poil et paronyme du « Crépuscule des Idoles » de Nietzsche, Krassinsky imagine une nouvelle fable animalière à la manière d’une saga russe. Nous sommes en 1774 et l’éminent astronome Nikita Petrovitch découvre qu’une comète s’apprête à tomber et à rayer de la carte un coin de Sibérie. L’impératrice Catherine II de Russie, peu touchée par la nouvelle, envoie tout de même l’astronome prévenir les habitants de la zone, accompagné d’Ivan, son jeune stagiaire aussi inutile que flemmard.

Dans cette Apocalypse qui se prépare au coeur de l’hiver sibérien, chiens, cochons, ratons laveurs, loups et autres ours imbibés de vodka offrent au lecteur une large galerie de portraits reprenant les caractères humains: cruels, généreux, idiots, idéalistes, etc, ils sont tous là dans cette sorte de vaudeville tragi-comique dynamique où se mêlent sur 232 pages bien construites violence, amour et humour. Avec pour ne rien gâcher, de belles planches à l’aquarelle.

Scénario et dessin : Jean-Paul Krassinsky – Editeur: Casterman – Prix: 25 euros.

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