HELLBOY – Tome 7. Le troisième souhait

Hellboy se retrouve prisonnier au fond des mers, retenu par une créature qui en veut à sa peau. Un retour réussi pour la série de Mignola, révélations en prime!

On ne présente plus Hellboy, la série culte créée par Mike Mignola et adaptée sur grand écran en 2004. Son retour en bande dessinée est un double événement : d’abord parce que le sixième tome des aventures du démon chez Delcourt datait de 2002 déjà, c’est-à-dire une éternité pour les fans. Ensuite parce que « Le troisième souhait » livre des informations précieuses sur le héros.

Lors d’un voyage en Afrique, Hellboy qui a démissionné du B.P.R.D (Bureau de défense et de recherche sur le paranormal), se retrouve prisonnier d’une malédiction qui le retient au fond des mers. Pour quelle raison la Bog Roosh, une sorte de poisson-chat géant, le garde-t-elle ainsi prisonnier?

L’album se divise en trois chapitres, assortis d’une quinzaine de pages de planches et croquis inédits du dessinateur américain. Il est toujours amusant de voir le décalage entre le Hellboy vu par son créateur et le Hellboy interprété par d’autres dessinateurs. Si ces derniers lui rendent hommage en le représentant souvent en bagarreur hors pair (comme dans la série collective « Hellboy, histoires bizarres » ou la galerie d’illustrations incluse aussi dans ce tome 7), Mignola va toujours un peu plus loin dans l’introspection de son personnage. Bien sûr notre héros ne rechigne pas à balancer de temps à autre un coup de poing bien senti dans la tête d’un méchant mais il n’est pas belliqueux pour un sou. « Le troisième souhait » est plus proche du récit initiatique et introspectif que de l’action pure. Plus que tout autre super héros sans doute, Hellboy a une âme et on la sent.

Mignola dédie l’album à deux auteurs du fantastique du 19e et 20e siècles, le Danois Hans Andersen et le Britannique William Hope Hodgson, auxquels il fait référence explicitement ou non. C’est donc au travers de récits mythologiques et de sirènes et de monstres marins improbables qu’Hellboy affronte ses propres démons et finit par découvrir, en même temps que nous, le secret de sa naissance et l’origine de son mystérieux bras.

En venant s’ajouter aux ingrédients qui font le succès de la série – un héros un brin désabusé à l’humour et aux répliques décalés, un trait minimaliste et des couleurs constrastées -, ces révélations apportent un intérêt supplémentaire à ce septième tome. Près de trois ans après, Mignola n’a pas perdu la main.

A noter qu’une édition spéciale de l’album a également été tirée en noir et blanc à 2.500 exemplaires.

Delcourt

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