HALONA

Réédition du premier album solo de Berthet, un polar noir et violent.

Nathan Bridge est jeune, beau et un peintre renommé. Sa vie bascule quand il apprend, à la mort de sa mère, qu’il est un enfant adopté et en réalité le fils d’une Indienne navajo. Nathan se rend aussitôt au Nouveau-Mexique en quête de ses origines. Malgré lui, il va se retrouver mêlé à une série de crimes sadiques prenant pour cible de jeunes Indiennes.

« Halona » qui fait aujourd’hui l’objet d’une réédition en couverture souple – et à un prix modique – est le premier album solo de Berthet (qui signe la série « Pin-Up » avec Yann) paru initialement en 1993 dans la collection Aire Libre. Comme dans la majeure partie de ses albums, le dessin de Berthet est ici réaliste et clair avec un héros grand, beau et métissé et des personnages féminins très élégants. Comme souvent aussi, l’histoire se passe aux Etats-Unis.

« Halona » mêle habilement l’enquête policière et le parcours douloureux et tourmenté d’un homme en quête de son identité. Sur fond de culture indienne et de légendes, on se laisse conduire avec plaisir sur ces deux chemins qui finissent par se rejoindre. C’est un polar noir et violent où le présent et le passé s’entremêlent, où le rêve et la réalité s’entrechoquent, où les personnages se confondent. Pourtant le récit est clair, Berthet différenciant bien les flash-back, les rêves et la réalité. Certains détails plus mystérieux que l’on ne comprend pas vraiment à la première lecture trouvent leur explication logique à la relecture, une fois que l’on connaît toute l’histoire.

Une bonne raison donc, s’il en était besoin, de relire ce one-shot.

Share