GRAFFITI – Tome 1

Un nouveau manhwa pour suivre l’initiation d’un jeune Coréen à l’art du graffiti. Une idée novatrice pour un scénario beaucoup plus classique. A surveiller.

A l’instar de son homologue japonaise, il semble bien que la bande dessinée coréenne s’intéresse aussi à tous les sujets imaginables. Avec « Graffiti », c’est dans le monde des graffeurs que le lecteur pénètre cette fois.

Etudiant dans un lycée d’enseignement artistique mais fort peu motivé, Do Kyung tombe un jour sur deux graffeurs en pleine création. Lui qui n’avait même jamais entendu parler de ce mode d’expression tombe vite sous le charme et se lance à son tour.
Réalisé par un ancien graffeur lui-même, le manhwa se veut à la fois divertissant et didactique. L’auteur mêle donc la découverte du graffiti à la naissance d’une amitié avec deux graffeurs, Ghost et Headz. Do Kyung étant un bagarreur hors pair, ce premier tome fait aussi la part belle aux rixes avec d’autres adolescents belliqueux. Un aspect qui n’est pas le plus intéressant de l’album – les combats n’ont pas vraiment de justification – mais qui permet de dynamiser l’action.

Concernant le graffiti, vous saurez tout sur le sujet. Premier tome de la série, l’auteur nous délivre le BA-ba de cet art: termes techniques, « code de bonne conduite » des graffeurs, le lecteur néophyte commence son apprentissage en même que Do Kyung. Evidemment pour les lecteurs déjà expérimentés, ce tome de présentation risque d’être un peu ennuyeux. D’autant que certains passages sont assez « gnangnan » même pour le novice: certes, le graffiti n’est arrivé en Corée que dans les années 90 mais aujourd’hui le pays n’a pas grand chose à envier à ceux où il existe depuis les années 60. Et pourtant, Do Kyung semble tout juste découvrir qu’il y a des graffs un peu partout sur les murs et, avec une naïveté déconcertante, il n’en revient pas que des types puissent peindre à l’aérosol dans des lieux publics alors que c’est interdit… Il semble heureusement être le seul à ne pas connaître le graff dans ce manhwa.

Il est encore un peu tôt pour se faire une opinion tranchée sur cette nouvelle série. Le scénario promet d’être très classique (l’adolescent qui cherche sa voie et qui va la trouver par hasard dans un art où il a un talent insoupçonné) mais le thème choisi est nouveau et Choi Jong Hun parvient à nous donner envie de voir ce que va donner la première oeuvre de Do Kyung. C’est déjà bon signe.
A noter qu’en fin d’ouvrage, on a droit à deux interviews d’illustres graffeurs coréens et des reproductions de graffitis. Dommage que les photos soient aussi petites et en noir et blanc.

Paquet

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