ELLE – Tome 1. Mai 1944

Un scénario accrocheur et un dessin plein de poésie pour un premier album prometteur.

Mai 1944, Rennes est sous les bombardements des Alliés. Alors qu’Hippolyte porte secours aux blessés dans les décombres d’une maison, il rencontre Michelle, une jeune fille aux yeux bleus et aux cheveux blonds bouclés. Tout de blanc vêtue, elle affirme être un ange à la recherche de ses ailes! Quelques jours plus tard, leurs chemins se croisent à nouveau lorsque Michelle tente de s’interposer entre un jeune résistant, ami d’Hippolyte, et un milicien qui tente de l’arrêter.

Récit fantastique ou délire d’une gamine échappée d’un asile? « Elle » nous laisse perplexe quant au genre de cette nouvelle série. Mais ce n’est pas un défaut, loin de là. De fait, il émane de ce premier tome quelque chose d’irréel, une sensation de magie et de poésie, un grand calme dus en grande partie à la douceur du dessin. Un trait fin soutenu par des couleurs lumineuses aux tons pastels. Cette ambiance de douceur et d’innocence contraste pourtant avec le sujet traité: la guerre, le sang et la violence présents à chaque page, mais aussi les rapports entre résistants et collabos juste avant la fin de la
guerre. Innocente et pure, Michelle semble voler au-dessus de tout cela.

Sensation étrange donc alors qu’à la fin de ce premier tome, beaucoup de questions restent en suspens sur l’identité de la jeune fille. Pour son premier album, Fanny Montgermont est parvenue à réaliser un scénario accrocheur, à la lecture très agréable.

Paquet

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