COFFIN HILL – Tome 1. La malédiction des Coffin

Derrière la prometteuse policière Eve Coffin se cache une jeune femme issue d’une vieille famille originaire de Salem. Une nouvelle série basée sur un mélange de genres qui ne convainc pas vraiment.

Le fantastique et le paranormal inspirant l’ensemble de son œuvre (« Les Ténèbres de Londres », « Icarus Project »…), il n’est pas étonnant que le premier comic signé de la romancière américaine Caitlin Kittredge soit dans cette veine. Pourtant « Coffin Hill » commence de manière normale: Eve Coffin, une toute jeune policière de Boston, interpelle un tueur en série. Pas le temps de savourer sa victoire, un délinquant excité lui tire dessus le soir même. Echappant de peu à la mort, elle retourne au manoir familial en Nouvelle-Angleterre autour duquel, dix ans plus tôt, sa meilleure amie a disparue au cours d’une séance de sorcellerie commune…

Le pitch résume la situation: un début qui ressemble à une série policière mais un développement qui bascule d’un coup dans le côté sorcières, magie, corbeaux et autres possessions… Bref, l’impression d’une BD de style « bit-lit » (ces romans qui mettent en scène des héroïnes combattant des monstres avec en plus des préoccupations de la vie quotidienne, comme dans la série « Buffy contre les vampires ») est finalement celle qui reste et qui prend le pas sur l’aspect polar. C’est un partis pris. Mais ajouté aux nombreux flashbacks parfois confus et peu fluides, parfois sans réelle importance pour la suite, cela donne l’impression d’un album un peu fourre-tout qui ne parvient pas à trouver son style. C’est d’autant plus dommage que le dessin signé de l’Argentin Inaki Miranda remplit son rôle avec une ambiance gothique tout à fait dans le ton. Avis donc surtout aux amateurs du mélange jeunes filles-magie noire-gore.

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