BAD ASS – Tome 1. Dead End

De souffre-douleur au lycée, Jack Parks est devenu Dead End, un Super-vilain redoutable. Débuts très prometteurs d’un comic made in France.

Mais pourquoi est-il aussi méchant?! La réplique culte de la pub Orangina Rouge aurait pu avoir été écrite pour lui car Dead End est un Super-vilain. Un vrai de vrai, du genre qui ne se contente pas de faire un croche-pied à un gamin juste histoire de casser l’ambiance. A son palmarès également: une méga explosion en pleine rue par pure méchanceté, l’assassinat d’un chef de la pègre locale et l’exécution de toute sa clique ou le vol d’un sac de diamants. Dead End est même devenu l’ennemi n°1 de la ville de Roman City. Et dire que 25 ans plus tôt, au lycée, celui qui s’appelait alors encore Jack Parks n’était que le souffre-douleur de ses camarades…

Prévu en quatre tomes, « Bad Ass » est le premier titre du nouveau label de Delcourt, Comics Fabric, initié par David Chauvel et spécialisé dans les « comics » made in France, avec de nouveaux super-héros, un format proche du comics et une couverture rigide. Imaginé par Hanna (« Le Casse » et « Sept détectives « ) et fondamentalement antipathique, Dead End ne laisse pas indifférent. Le récit aux planches dynamiques de Bessadi (« Zorn et Dirna ») qui va crescendo et qui alterne le présent et l’adolescence du anti-héros dans les années 70 permet d’esquisser un bon portrait de ce drôle de personnage. Pas avare en répliques humoristiques et d’une efficacité redoutable dans l’horreur, Jack Parks alias Dead End séduit. Il est vrai que les auteurs jouent avec brio des codes du genre, multiplient les références aux célèbres super-héros américains. Ainsi avec son acolyte La couleuvre, son élégant majordome et sa Black-mobile, Black Snake, chargé de protéger la ville de Roman City, n’est-il pas sans rappeler un certain défenseur de Gotham City?…

Le deuxième opus est attendu pour la fin de l’année mais 2013 devrait voir également la parution de trois autres titres sous le label Comics Fabric. S’ils sont du même niveau que « Bad Ass », Delcourt aura réussi son entrée dans le « french comic ».


Delcourt

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