AGADAMGORODOK

Une ambiance sombre et glauque pour ce one-shot qui constitue une bonne surprise.

Bienvenue à Agadamgorodok, son climat sibérien, ses barres d’immeubles inhospitalières, ses disparitions inexpliquées… Dans cette petite ville, mieux vaut éviter de se frotter à Spéracédès, chef de la mafia locale et fou criminel. A l’autre bout de la ville vit Jules, un doux rêveur naïf qui ne ferait pas de mal à une mouche. Pourtant, les deux hommes partagent à leur insu un secret issu du passé.

Autant le dire tout de suite, si l’histoire d' »Agadamgorodok » se lit avec intérêt, elle n’est pas franchement réjouissante. Limite déprimante même. Les deux auteurs poursuivent leur collaboration avec ce one-shot bien loin de la fraîcheur de la série « Ludo ». Le dessin de Bailly participe de cette ambiance glauque: un trait noir épais, des planches sombres (la majorité des scènes se passent la nuit) malgré quelques aplats de couleurs vives.

Certes, Jules par son amour des livres, sa gentillesse et sa naïveté apporte un peu d’humanité à l’ensemble. Mais il apparaît surtout comme l’idiot du village, un être faible et sans défense face au pouvoir et la cruauté incarnés par Spéracédès. Et il n’y a pas de miracle dans « Agadamgorodok », c’est encore une fois le plus fort qui gagne…

Pour peu qu’en cette période estivale, vous acceptiez de ne pas être diverti et de ne pas rire, cet album est sans aucun doute une bonne surprise.

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