La ministre de la Culture répond aux critiques

Via Twitter, Aurélie Filippetti s’en est pris aux médias après la colère des auteurs de BD suite à ses propos.

En visite au International de la Bande Dessinée d’Angoulême 2013, la ministre de la Culture Aurélie Filippetti avait accordé un entretien au site ActuaBD qui avait provoqué un tollé du côté des auteurs de bande dessinée (notre article du 06/02).

Visiblement très en colère, la ministre n’a pas tardé à répliquer sur Twitter en s’adressant aux principaux médias ayant relayé la polémique: « ‪@Telerama‬ on était habitué à davantage d’honnêteté chez Telerama. Caricature, propos tronqués, malveillance et désinformation », « ‪@ActuaLitte‬ au lieu de donner des leçons aux autres, prenez des leçons de journalisme et d’honnêteté intellectuelle », « ‪@Cherbouquin‬ ‪@actuabd‬ ‪@rue89‬ quand la mauvaise foi le dispute aux mensonges et aux extraits d’interviews tronqués… ».

A Rézonances, le blog des médiateurs du Monde.fr, Franck Chaumont, le conseiller communication d’Aurélie Filippetti, a tenu à rappeler que «  »L’entretien a eu lieu lors d’un atelier avec des élèves de CM1 et CM2, dans le cadre du tour de France de l’éducation artistique initié par le ministère de la Culture et qui s’arrêtait à Angoulême. D’où la focalisation sur les enfants lors de l’interview » « De même, il est reconnu qu’au niveau macroéconomique, la BD est un secteur qui marche bien. Ne se concentrer que sur ces deux phrases et dire que la ministre vit dans le pays des Bisounours est malhonnête. Son discours prononcé devant les professionnels dispose d’arguments bien plus étayés que ceux avancés dans cette interview » a-t-il ajouté.

Un discours dans lequel le ministère de la Culture exprime son intérêt pour le problème de l’édition numérique: « Mes services sont également particulièrement attentifs aux problématiques liées au numérique. Le secteur de la bande dessinée est un de ceux qui a su très tôt aborder ce virage. Si bien qu’il se trouve aujourd’hui en mesure de proposer en version numérique une offre de titres abondante et diversifiée, adaptée à une lecture sur des supports variés (tablettes, smartphones, etc.).
Le rôle de l’État est de garantir que cette mutation du marché ait lieu dans des conditions qui permettent de maintenir une juste rémunération des différents acteurs de la chaîne, et notamment des ayant-droits, afin d’assurer le déploiement de modèles économiques permettant la production et la diffusion d’une offre éditoriale diversifiée.
Pour bâtir ce cadre, différentes mesures ont déjà été adoptées : il s’agit bien sûr de la loi du 26 mai 2011 relative au prix du livre numérique qui garantit l’application du principe du prix unique du livre dans l’univers numérique, ou encore l’application du taux de TVA réduit pour les livres numériques qui vise à encourager le développement de ce marché.
Par ailleurs, des négociations ont cours actuellement entre auteurs et éditeurs sous l’égide du MCC, sur le contrat d’édition, et abordent notamment la question du contrat d’édition à l’heure numérique. Je sais que beaucoup d’auteurs de BD les suivent avec attention. »

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