Les Prix Töpffer 2016 décernés à trois femmes

Les Prix Rodolphe Töpffer de la Ville de Genève ont récompensé Catherine Meurisse, Peggy Adam et Camille Vallotton.

Le Prix Töpffer Genève (qui récompense le meilleur album réalisé par un Genevois) a été décerné cette année à Peggy Adam pour « Plus ou moins… L’Hiver », paru chez aux Editions Atrabile. Le 4e tome de cette série, narrant les aventures de Véra, Marie, Celestino, Sylvie et les autres, questionne la place de la femme dans notre société et la violence qui régit souvent son rapport au monde.

Le Prix Töpffer international (qui revient à la meilleure bande dessinée en français parue dans l’année) est quant à lui allé à Catherine Meurisse, dessinatrice de Charlie Hebdo pour « La Légèreté », publié chez Dargaud. Un album réalisé après l’attaque du journal satirique le 7 janvier à laquelle elle échappa miraculeusement. Après la violence des faits, une nécessité lui est apparue : s’extirper du chaos et de l’aridité intellectuelle et esthétique qui ont suivi en cherchant leur opposé – la beauté. Afin de trouver l’apaisement, elle consigne les moments d’émotion vécus après l’attentat sur le chemin de l’océan, du Louvre ou de la Villa Médicis, à Rome, entre autres lieux de renaissance.

Les deux prix sont dotés tous deux de 10.000 francs suisses, soit 9.225 euros.

Le Prix de la jeune bande dessinée est enfin revenu à Camille Vallotton, diplômée de la Haute Ecole d’art et de design, pour « Speculum Mortis » qui s’inspire d’un extrait de « L’Homme et la mort » d’Edgar Morin et raconte l’histoire d’un chien, dernier être vivant sur Terre. Ce prix était doté de 5000 francs suisses.

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