Florence Cestac: « Le directeur du festival d’Angoulême est un crétin total »

Réagissant à la polémique sur le machisme du Festival, le Grand prix de la ville d’Angoulême 2000 n’y va pas par quatre chemins.

Florence Cestac, seule femme à avoir été élue Grand prix de la ville d’Angoulême (en 2000), est plutôt virulente depuis le début de la polémique autour de l’absence de femmes dans la liste des 30 auteurs en lice pour la récompense suprême. Et en rajoute une couche dans une interview au Journal du Dimanche le 6 janvier: « Le directeur du festival d’Angoulême (qui a déclaré que « l’histoire de la BD jusqu’aux années 80 est essentiellement d’obédience masculine », ndlr) est un crétin total. Le festival est devenu une foire à dédicaces, un business qui n’a plus rien de culturel. Les organisateurs du festival ne connaissent pas leur sujet : ce n’est pas parce que la bande dessinée est consommée et achetée majoritairement par les hommes que les œuvres féminines n’existent pas. Il y a plein d’auteures de ma génération et de la génération suivante qui méritent amplement le Grand prix. »

Alors que le Festival international de la bande dessinée d’Angoulême vient finalement de décider d’intégrer des auteurs dans la liste, elle déclare: « C’est un premier pas, mais ça ne suffit pas ».

© crédit photo Georges Seguin

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