Décès de René Laloux

Le réalisateur du film d’animation « La planète sauvage » avait travaillé avec Moebius et Caza.

Le cinéma d’animation français vient de perdre l’une de ses figures emblématiques. René Laloux, le réalisateur de «La Planète sauvage», Prix spécial au Festival de Cannes en 1973, est décédé dimanche 14 mars 2004 à Angoulême d’une crise cardiaque.

Né à Paris en 1929, René Laloux a exercé divers métiers. Marionnettiste, peintre, c’est en 1960 qu’il réalise son premier court métrage d’animation « Les dents du singe » avec les pensionnaires de la clinique dans laquelle il travaille. De sa collaboration avec Roland Topor naissent deux courts-métrages « Les escargots » (1964) et « Les temps morts » (1965), ainsi que « La Planète sauvage ». Après avoir monté un studio à Angers pour mettre vainement en chantier un long métrage inspiré de dessins de Caza, il adapte le roman de Stefan Wul, « L’Orphelin de Perdide », d’après les dessins de Moebius: « Les Maîtres du temps » (1982). En 1988, il réalise « Gandahar » d’après un roman de Jean-Pierre Andrevon et des dessins de Caza.

Il s’était installé à Angoulême en 1996 pour prendre la direction du Laboratoire d’imagerie numérique du Centre national de la bande dessinée (CNDBI) jusqu’en 1999, date à laquelle il prend sa retraite. Il était en train d’achever son deuxième recueil de poésie et préparait un nouveau projet de film. René Laloux n’ayant pas de descendant, le CNBDI a pris en charge l’inhumation de ce grand maître de l’image.

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