WATCH – Mission 1 (tomes 1 et 2)

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Service officieux de l’Unesco, le Watch part lutter contre le recrutement d’enfants soldats au Sri Lanka. Une nouvelle série mêlant action et géopolitique efficace mais un peu trop lisse.

Watch, officiellement c’est une équipe chargée d’aider au contrôle interne de l’Unesco. Mais dans la réalité, ces six agents se voient confier des missions hautement explosives comme la sauvegarde du patrimoine mondial de l’humanité, la protection d’ethnies en voie d’extermination ou la préservation d’espèces animales menacées.

Première série de la collection Impact (dirigée par David Chauvel, Delcourt), « Watch » nage dans les mêmes eaux qu' »Imago Mundi » de Corbeyran, Braquelaire et Brahy chez Dargaud: ressemblance sur le principe de la série (une petite équipe pointue courant le monde), ressemblance sur le style graphique (un dessin réaliste)… jusqu’au choix identique de publier deux tomes simultanément!

Pour cette première mission en deux épisodes, nous sommes au Sri Lanka en 2004 et nos petits gars (et filles) de l’Unesco se lancent sur la piste des recruteurs de la rébellion tamoule pour les convaincre de cesser d’utiliser les enfants soldats, des gamins enlevés à leurs parents pour servir de kamikazes. watch2.jpgLa tâche se révèle d’autant plus dangereuse que la section Watch est confrontée à une série de mensonges et de trahison.

Dans son genre « Watch » se révèle efficace. Si la section Watch est une invention (il existe cependant bel et bien une équipe du contrôle interne à l’Unesco), le cadre géopolitique, lui, est basé sur la réalité. La guérilla entre les tamouls et les forces gouvernementales, le terrorisme, le recrutement des « baby-tigers », le travail de documentation réalisé par Michaël Le Galli (scénariste des « Cercles d’Akamoth) est très sérieux . Il faut dire que la collection Impact est présentée par Delcourt comme une « collection grand public haut de gamme », mêlant géopolitique, polar, espionnage et crime organisé.

Résultat, « Watch » paraît crédible même si la facilité avec laquelle évolue dans le pays une équipe d’occidentaux (donc aisément repérables) est discutable. L’action est aussi au rendez-vous: la raison d’être de la section, le but de la mission est vite expédié et les agents sont rapidement dans le bain srilankais. Les personnages manquent encore de consistance mais ils sont amenés à s’étoffer, comme le montre déjà le deuxième tome. Bref, c’est propre et bien mené et la série a des chances de ravir les fans d »Imago Mundi ».

Pourtant « Watch » ne séduit pas complètement. Pour efficace qu’elle soit, la série est un peu trop « propre » justement, trop lisse. C’est en tout cas l’impression que laisse la lecture des deux albums au scénario plutôt linéaire et prévisible et au dessin assez impersonnel.

En attendant le troisième mission de « Watch » prévue au 2e semestre 2007, Impact accueillera au premier semestre 2007 les épisodes 1 et 2 de deux nouvelles séries « Flamingo » (Blengino, Steve) et « Akademy » (Blondel, Rouvin).

Delcourt

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