VERTIGO

Le meurtre d’un chef de gang latino-américain replonge un jeune avocat vénézuélien dans son propre passé. Un bon thriller sur fond de vengeance, justice et liens du sang.

Parce qu’il s’est trop exposé en confondant un colonel corrompu dans une affaire juridico-politique de détournement des ventes de minerai de fer d’une compagnie nationale vénézuélienne, Samuel Santos est mis à la porte de son cabinet d’avocats. Mais alors qu’il projette de se mettre au service d’habitants menacés d’expulsion, on lui apprend qu’un certain Deus – qu’il recherchait depuis des années pour de mystérieuses raisons – a été retrouvé assassiné et que le fils de ce dernier, âgé de 14 ans, est soupçonné du meurtre.

Avec « Vertigo », Nathalie Sergeef (« Juarez », « Down under », « Hyver 1709 ») plonge le lecteur dans un univers contemporain des plus sombres, celui de la violence et de la cruauté des gangs d’Amérique latine, les « maras ». Bien documenté, le one-shot nous fait découvrir les rivalités entre les différentes bandes, leurs trafics, leur impressionnants tatouages sur le corps ou le visage, l’enrôlement des jeunes et leur initiation…Un cadre intéressant qui bénéficie également d’un personnage principal hors norme en la personne de Samuel Santos, jeune avocat opiniâtre issu de la Mara Salvatrucha, et du dessin très dynamique de l’Italien Ennio Bufi (« Geronimo Stilton », « Clandestino »)… Certes, il faut un peu de temps avant d’entrer vraiment dans cette histoire très dense qui enchaîne les scènes relativement courtes ponctuées de flashbacks. Mais une fois le contexte et l’intrigue bien posés, on se laisse empoter dans ce thriller plein de surprises.

Dessinateur: Ennio Bufi – Scénariste: Nathalie Sergeef – Editeur: Le Lombard, collection Troisième Vague – Prix: 14,99 euros.

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