TROIS FOIS RIEN

Deux voleurs à la petite semaine se lancent dans un (trop) gros coup: un vol de diamants. Un polar qui manque d’envergure.

N’est pas roi de la cambriole qui veut. Après un passage par la case prison suite à un cambriolage minable raté, Seth revient chercher son compère pour un coup plus sérieux: subtiliser avec la complicité de deux flics ripoux un gros arrivage de diamants en provenance de Belgique. Mais si tout était organisé sur le papier, dans les faits, les choses ne tournent pas comme prévu…

S’il y a une morale à cette histoire concoctée par Féjard et Jurdic – le dessinateur signe ici son premier album -, c’est bien qu’il ne faut jamais se fier à personne, surtout quand il y a des millions en jeu. Succession de mensonges, coups fourrés, et autres croche-pieds bien vachards, l’album étale ma foi une belle galerie de traîtres et de méchants, tous embarqués dans une course-poursuite sanglante et effrénée.
Malheureusement le dynamisme de « Trois fois rien » qui court sur pas moins de 140 pages, a du mal à compenser ses défauts: à savoir un scénario qui souffre de nombreuses invraisemblances, des personnages qu’on ne s’approprie pas et un dessin manquant de régularité. Sans être mauvais, il manque donc à « Trois fois rien » un petit quelque chose qui rende la lecture captivante.

Casterman

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