TREMEN

L’errance d’un voyageur juché sur une drôle de monture. Un album muet énigmatique au fort impact visuel.

« Tremen » – qui signifie « passage » en breton – est un ovni. Un récit entièrement muet mettant en scène un gros bonhomme juché sur une drôle de monture mécanique qu’il doit recharger au fil de son errance dans un décor post-apocalyptique. Mais partout où il passe, il sème le chaos…

Le Néerlandais Pim Bos qui signe ici son premier album s’offre le luxe de voir la préface signée de Philippe Druillet et la postface de Marc Caro, le réalisateur de « La cité des enfants perdus ». Son univers futuriste, enveloppé en permanence d’une brume grisâtre, démontre une maîtrise graphique indéniable avec des références au « Vuzz » de Druillet, à l' »Arzach » de Moebius, au « Stalker » de Tartovski ou à un tableau de Hopper. Solitude et violence rythment le voyage du héros. Mais qui est-il ? Où va-t-il ? On l’ignorera jusqu’au bout. Et ce n’est pas la brève interview vidéo de Pim Bos sur YouTube qui donnera les clés de « Trémen », un album énigmatique et obscur mais beau.

Dessin et scénario: Pim Bos – Editeur: Dargaud – Prix: 14,99 euros.

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