THE INFINITE LOOP – Tome 2. La lutte

Une course spatio-temporelle éperdue au nom de l’amour lesbien. Dommage que le militantisme prenne un peu le pas sur l’aventure.

Le premier tome nous avait séduit par son originalité graphique et les thèmes abordés. Revoici quelques mois après Teddy, la jolie correctrice d’ »anomalies » spatio-temporelles, qui met le bazar dans l’espace temps. La faute aux autorités qui ont fait prisonnière Ano dans un centre de stockage secret. Et pour sauver celle dont elle est tombée amoureuse, Teddy est prête à tout…

Avec son graphisme coloré et lumineux, Elsa Charretier n’a pas son pareil pour matérialiser la notion d’espace-temps et de voyages temporels en jouant sur l’éparpillement de pixels, la multiplication de clones, les tunnels transparents et autres rampes glissantes. C’est original, fluide et réussi. Le scénario de Pierrick Colinet joue lui aussi avec le temps multipliant les lieux et les époques mais, plus qu’une dynamique histoire de science-fiction, « The infinite loop » s’avère surtout un plaidoyer pour le droit à la différence, l’amour et la tolérance, extraits de discours d’Harvey Milk, de Susan B. Anthony ou de Malcolm X à l’appui par exemple. Un militantisme affirmé en faveur de la cause Lesbiennes, Gay, Bi et Trans (LGBT) et des minorités qui prend malheureusement un peu le pas sur l’aventure en elle-même.

L’album se termine par les témoignages de lecteurs publiés dans la version américaine qui racontent leur premier coup de foudre, le jour où ils sont compris qu’ils étaient LGBT.

Dessinatrice : Elsa Charretier – Scénariste : Pierrick Colinet – Editeur : Glénat Comics – Prix : 14,95 euros.

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