STANLE – Tome 1

Venu de Taïwan, un manhua mettant en scène un trio féminin décidé à récupérer une pierre magique. De jolies filles et de l’action pour une histoire pas si mal foutue.

Elles sont trois: Lila et son épée redoutable, Aya qui a un faible pour les armes à feu et Lin, experte en boxe antique. Trois héroïnes aux formes très, très généreuses qui ne laisseront pas indifférent le lectorat masculin. Réunies par hasard, elles partent ensemble sur les traces de la pierre de Stanle qui pourrait contenir la puissance illimitée de l’univers…Bien entendu, le pouvoir de la pierre intéresse aussi les méchants.

La couverture plutôt provocante pouvait faire craindre le pire: une histoire sans queue ni tête, dont le seul intérêt serait d’admirer sous toutes les coutures les formes pulpeuses de nos trois bombes. Venu de Taïwan, « Stanle » est en réalité un peu plus que cela. Car même si au fil des pages on n’échappe pas aux costumes moulants très aérés, aux petites culottes entr’aperçues et aux baignades entre jeunes filles nues, « Stanle » se veut avant tout une aventure dans un monde post-apocalyptique où tout n’est que déserts, ruines et paysages improbables.

Evidemment, il ne faut pas non plus demander la lune, surtout pour un manhua prévu en seulement deux tomes. L’intrigue est donc assez basique privilégiant l’action (les combats et courses poursuite s’enchaînent pratiquement les uns aux autres) au détriment d’une analyse plus fine des trois héroïnes. On aurait aimé en savoir plus sur elles mais il est vrai qu’on se demande déjà comment, dans le prochain tome, Chang-Sheng parviendra à conclure décemment cette histoire aux airs de longue quête… Heureusement, on a pas vraiment le temps de s’ennuyer: le récit est dynamique et fait oublier le manque d’épaisseur. Quant à l’humour, il n’est pas inoubliable mais il apporte une petite touche joyeuse qui n’est pas désagréable.

Bref, à défaut de vraiment casser des briques, « Stanle » permet de se faire une idée de ce qu’est la BD taïwanaise qui se lit d’ailleurs dans le même sens que sa consoeur japonaise. Au prix très abordable de 5,95 euros pour une édition de bonne qualité, on peut se le permettre sans regret.

Paquet

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