SALOMÉ – Tome 1. La noyée du Tibre

Dans la Rome antique, une esclave se fait détective pour innocenter son amant accusé de meurtre. Un polar sans prétention mais sympathique.

Après avoir exploré la Russie du XVIIIe siècle et la Palestine au début de l’ère chrétienne, la collection Dédales des Humanos nous transporte à Rome sous le règne de l’empereur Claude. Salomé est une jolie esclave érudite qui aime Marcus, le fils de la famille qui la possède. Aussi, lorsque le jeune homme est soudainement accusé du meurtre d’une ancienne maîtresse, elle va prendre l’enquête en main pour tenter de l’innocenter.

L’histoire se passe à Rome en 43 après J.C mais aurait pu se passer n’importe où et n’importe quand. Comme pour les autres titres de la collection, le cadre historique est en effet surtout un prétexte pour séduire l’amateur de BD policière un peu blasé. Et c’est vrai qu’avec ses grandes familles romaines, ses esclaves, sa population cosmopolite, ses temples et ses thermes, le genre prend un petit coup de neuf.

Derrière, le scénario reste certes classique mais il est bien mené: on rentre rapidement dans le vif du sujet et l’alternance de scènes d’action et de dialogues est bien équilibrée. L’héroïne est cohérente: les auteurs expliquent judicieusement son érudition et sa perspicacité par le fait que son père était un grand savant vivant à Cirta. Les Romains entrèrent un jour dans la ville pour réprimer une révolte et emmenèrent des habitant comme esclaves, dont la jeune Salomé. Les visions qui assaillent parfois la jeune femme (et annonciatrices de danger) apportent en outre au récit, une petite touche fantastique qui vient relancer le suspense.

Sans être révolutionnaire, « Salomé » est donc une bande dessinée tout ce qu’il y a de plus honnête donc dont la fin est prévue dans le deuxième et dernier tome.

Les Humanoïdes Associés

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