RAPACES -Tome IV

Malgré un dessin et des couleurs toujours aussi magnifiques, ce quatrième album laisse un immense sentiment de frustration au niveau du scénario.

Dernier acte de cette tragédie fantastique où vampires règnent en maître sur notre planète, les humains étant réduits au rang d’espèce protégée. Ayant préféré le pouvoir au sang, les vampires portent la marque de la déchéance de leur race, un kyste derrière l’oreille. Tous sauf quelques-uns qui n’ont pas perdu le goût du sang et qui veulent mettre fin au règne de leurs semblables. On les appelle les Rapaces. Drago et Camilla, un frère et une sœur, et Aznar Akeba, le fils de Drago, en font partie. Le lieutenant Vicky Lénore, une humaine, tombe sous leur emprise. Dans ce 4e tome, l’inspecteur Spiaggi, amoureux de Vicky, propose un marché aux vampires: la reddition d’Akeba contre la vie de celle qu’il aime.

Présenté comme un dernier album, ce tome IV est décevant. Le dessin de Marini est toujours attirant: le trait est fin, les scènes de combats réussies et les couleurs – les rouges en particulier – sont magnifiques même si peut-être moins flamboyantes. Mais c’est du côté du scénario que cela pêche. Censé apporter toutes les réponses, l’album est en réalité plutôt inconsistant. Globalement tout va trop vite alors que certaines scènes – comme le passage chez l’herboriste chinois – ne sont d’aucune utilité au scénario. De plus, on apprend rien de plus sur des personnages, apparus dans le troisième tome, et qui jouent pourtant un rôle déterminant dans l’histoire. Qui est ce prêtre qui aide les enfants et quelles sont ses motivations réelles par exemple? On finit certes par apprendre d’où il vient mais cela reste bien brumeux… On ne sait pas grand chose non plus sur la cité des enfants ou le « Dévoreur ».

Bref, il reste beaucoup de questions en suspens et l’histoire est loin d’être finie. Peut-être s’agit-il seulement d’une fin de cycle mais même dans ce cas, ce quatrième album laisse avant tout un immense sentiment de frustration.

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