ORVAL – Première partie

L’histoire de l’abbaye d’Orval en Belgique. Une récit historique pour l’instant trop axé sur la reconstitution des faits.

Qui de mieux qu’un enfant du pays pour conter l’histoire de l’abbaye cistercienne d’Orval, en Belgique? Servais s’y est donc attelé, à travers l’évocation d’épisodes choisis: la fondation de l’ordre de Saint-Benoît en l’an 500 en Italie, l’arrivée des moines en Lorraine en 1070, l’édification fastueuse dans les années 1780 d’une nouvelle abbaye, sa destruction durant la Révolution et sa renaissance en 1926…

L’Histoire, d’accord. Sous le trait réaliste de Servais, elle est entre de bonnes mains, d’autant qu’un an de travail aura été nécessaire à l’élaboration de l’album. Mais quid de l’histoire avec un petit « h »? Avec une large partie consacrée à Saint-Benoît, à l’historique de l’abbaye sur plusieurs siècles et au parcours tumultueux de la communauté religieuse confrontée à la violence et la cupidité du monde, ce premier tome sacrifie l’intrigue. Les personnages ne font que passer dans une succession d’évènements et il faut attendre la fin de l’album pour commencer à voir des personnages principaux, Gauthier et Henri, respectivement moine et riche commerçant, s’installer dans la durée. Le deuxième tome qui clôturera le récit, en passant de simple reconstitution historique à saga romantique, promet donc d’être un peu plus passionnant.

Pour les fanas de l’abbaye d’Orval, une édition spéciale de l’album complétée par un carnet historique est disponible.

Dupuis

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