NOIRHOMME – Tome 1. Ouverture

Une étrange créature sortie de nulle part influence la destinée d’un jeune journaliste et d’un écrivain en mal d’inspiration. Un récit fantastique intéressant mais un peu obscur.

Noirhomme est un personnage inquiétant qui surgit derrière vous. Une grande ombre noire à la tête de serpent et à la bouche informe, enveloppée dans une cape noire. Une créature aux motivations inconnues qui incite le jeune journaliste Alceste Boursault à publier des informations compromettantes sur son futur beau-père banquier ou encore qui offre l’inspiration et le succès à l’écrivain Arthur de Grézieux. Mais quel jeu joue ce Noirhomme? Quel est son but ultime?

Pour leur premier album, Hamo et Maurel signent une histoire autour d’un thème souvent exploité: celui du Dr Faust qui accepta de vendre son âme au Diable en échange d’aide. Sauf qu’ici, plus que le Diable, Noirhomme semble surtout représenter le côté sombre de la personnalité humaine, une sorte de matérialisation de la conscience.

Surfant à la fois sur le fantastique et le philosophique, ce premier tome fonctionne plutôt pas mal: on suit une tranche de la vie d’Alceste, puis quelques épisodes de celle d’Arthur avec le Noirhomme en toile de fond. Le découpage d’Hamo, qui a déjà publié des histoires courtes pour le magazine Spirou (« Le tunnel de la 4e, « Les tuniques grises »…), est classique, le dessin clair et agréable.

Mais trop peu de pistes nous sont offertes et à la fin de l’album, on ne parvient pas vraiment à saisir où les auteurs veulent nous emmener. Au final, le sentiment est partagé: évidemment cela donne envie d’en savoir davantage mais, en même temps, Maurel n’a pas réussi à rendre ses personnages suffisamment attachants pour qu’on ait envie de se ruer sur le deuxième tome.

Casterman

Share