MELISSA – Tome 2. Le fil du hasard

La serial-killer Mélissa embarque l’inspecteur Faustocopi dans sa folie. Une ambiance bizarre qui aurait pu nous filer des frissons dans le dos mais qui se révèle complètement invraisemblable.

Le bête quiproquo du premier tome tourne au cauchemar le plus terrible pour l’inspecteur Faustocopi. Et au délire le plus incompréhensible pour nous. Pour essayer de comprendre un peu, revenons au premier tome: une jeune femme meurt accidentellement dans sa salle de bain mais sa mort ressemble à s’y méprendre au mode opératoire de Mélissa, une dangereuse tueuse en série sous les verrous. Pour l’inspecteur Faustocopi c’est clair, le meurtre est l’oeuvre d’un de ses disciples. Convaincu qu’elle pourra le ramener à lui, le policier permet l’évasion de la meurtrière. Dans ce second et dernier tome, Faustocopi tente de faire attribuer à Mélissa la mort de son collègue Théolonius survenue à la suite d’une dispute. Pendant que lui s’enfonce de plus en plus dans ses mensonges, Mélissa l’observe…

Même si le premier tome n’était pas exempt de défauts – des incohérences, des dialogues un peu lourds, des personnages peu sympathiques -, l’univers particulier de la série la rendait intéressante. Les couleurs froides, les traits tourmentés des héros et les visions psychédéliques de Mélissa accentuaient avec succès le malaise ambiant.

Mais cela ne suffit plus: le scénario est de plus en plus nébuleux au fil des pages et on s’enlise bien avant la fin de l’histoire. En suivant l’inspecteur on a l’impression de regardant une mouche prise dans une toile d’araignée: plus il se débat, plus les fils se resserrent autour de lui. L’idée est intéressante mais encore aurait-il fallu que les fils de cette toile ne soient pas aussi nombreux ni aussi tordus… Les situations sont en effet des plus invraisemblables et ce n’est pas parce que Mélissa est complètement folle, qu’elle parle à un chat découpé en rondelles ou à un lapin attaché à une montre (il y a du « Alice au pays des merveilles » dans l’air!) que Laumaillé nous fera passer la pilule.

Au final, on ne comprend donc plus rien et c’est sur une grosse déception qu’on referme ce deuxième tome.

Delcourt

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