MARCO & CO – Tome 1. Adieu veaux, vaches, cochons…

Quand un bachelier décide de quitter la ferme familiale pour une école d’art à Paris, c’est toute une épopée! Une histoire amusante et des personnages terriblement attachants. Vivement la suite!

Depuis la ferme familiale, Marco ne rêve que d’une chose, faire des études de dessin. Alors quand le bac à peine en poche il est accepté dans une école parisienne, c’est un peu comme le début d’un rêve. Mais surtout un grand chambardement dans sa vie, à commencer par l’emménagement chez sa grand-mère qui vit dans la capitale.

Un jeune qui part étudier à Paris, une famille d’agriculteurs dont un père imposant, barbu et un peu bourru qui a bien du mal à laisser partir son fils… ça ne vous rappelle rien? A l’instar du film à succès « La Famille Bélier », « Marco & Co » est avant tout une histoire d’émancipation et si Olivier Jouvray (« Lincoln ») découpe son récit de telle sorte que chaque page se finit sur une chute, c’est bien d’une seule histoire – prépubliée dans Spirou en 2017 – qu’il s’agit. Et c’est d’ailleurs tout ce qui fait le charme de cet album: les situations sont toutes simples mais sonnent justes, la tendresse est au rendez-vous et l’humour plein de finesse. Petit à petit on apprend à connaître Marco, ses parents, sa grand-mère et sa cousine qui sont autant de personnages drôles, attachants et parfaitement caractérisés.

Le graphisme à l’aquarelle peut surprendre un peu au début avec ces petits personnages aux traits peu définis dans l’esprit du film d’animation « Mes voisins les Yamada » des studios Ghibli (Sylvain Bec, diplômé de l’école Emile-Cohl, travaille d’ailleurs comme designer pour le cinéma d’animation) mais il est expressif et dynamique.

« Marco & Co » se termine le jour de la rentrée dans l’école d’art parisienne de Marco. On a qu’une hâte, pousser les portes des salles de cours avec Marco.

Dessinateur: Sylvain Bec – Scénariste: Olivier Jouvray – Editeur: Gallimard – Prix: 14 euros.

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