MAORI – Tome 2. Keri


Suite et fin de l’enquête sur la mort de la fille d’un candidat à la présidentielle en Nouvelle-Zélande. Un diptyque exotique sans saveur.

Tous les moyens sont bons pour discréditer le candidat à la présidentielle, le Maori Pita Witkaire, y compris diffuser à la télévision une vidéo X de sa fille droguée et retrouvée récemment assassinée. Un coup bas qui semble signé de son adversaire politique le Premier ministre sortant. L’inspecteur Jack Kenu, lui, poursuit son enquête.

Bénéficiant toujours de l’aide de Luc Brunschwig pour l’écriture et le découpage, le romancier Caryl Férey et son « Maori » ont pourtant du mal à convaincre. L’affrontement idéologique avec un candidat prônant une politique anti-libérale dans un pays sclérosé avait de quoi séduire, tout comme le comportement « borderline » de Kenu et l’exotisme d’un polar au pays des kiwis. Mais la sauce ne prend pas: on ne va pas plus loin dans la nouvelle vision de la politique selon le Maori, la dénonciation des médias n’est qu’esquissée elle aussi, la machination politique est démontée en moins de temps qu’il ne faut pour le dire et la conclusion de l’histoire douloureuse entre Jack Kenu et son ex-femme est expédiée. Bref, « Maori » reste à la surface des choses. Surtout, et c’était déjà le principal problème dans le précédent opus, Caryl Férey préfère multiplier les textes descriptifs paraphrasant les cases réalistes et soignés de l’Italien Camuncoli, laissant à la bande dessinée un goût d’inabouti.

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