MANHATTAN MURMURES

Un photographe qui a fait voeu de silence se balade dans New York. Un roman graphique introspectif qui offre surtout une belle balade dans le quartier de Manhattan. 

Suite à la perte de la femme qu’il aimait, Sam part s’installer à afin de se retrouver seul avec lui-même. Car quoi de mieux qu’une foule pour se couper du monde? D’ailleurs, il en profite pour réaliser un reportage photo commandé par son rédacteur en chef: observer pendant deux mois les habitants de la Grosse Pomme sans jamais adresser la parole à quiconque de tout son séjour.

« Manhattan murmures » est un drôle d’album, capable de nous plonger autant dans l’intimité de Sam que dans la démesure des rues de Manhattan. Pas de dialogues évidemment ici mais tout au long de l’album une voix off, tantôt celle du jeune homme tantôt celle, mystérieuse, d’une femme… Singulier, le scénario suscite d’abord la curiosité même si l’on se rend très vite compte que le personnage principal est avant tout le quartier animé et cosmopolite de Manhattan, dessiné sous toutes ses coutures – rues, buildings, musées, parc… – avec parfois une seule case par planche. La balade est agréable et poétique, le trait réaliste et doux. Il n’empêche, en finissant par tomber dans un sentimentalisme nimbé de fantastique, « Manhattan murmures » ne convainc pas totalement. Et au final, l’album restera surtout comme un prétexte à une belle ode à New York qui permettra à ceux qui l’ont déjà visitée de se replonger dans leurs souvenirs.

Dessin et scénario: Giacomo Bevilacqua – Editeur: Vents d’Ouest – Prix: 20 euros.

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