LITCHI HIKARI CLUB

Une sorte de dictateur prépubère et sadique dirige d’une main de fer un club de collégiens, inventeurs d’un robot très spécial. Une oeuvre violente et dérangeante.

Attention, éludons de suite tout malentendu: le Litchi Hikari Club n’est pas un sympathique club de mangeurs de fruits exotiques mais une secte de collégiens psychopathes dirigés par le cruel Zéra. Prônant la jeunesse et la perfection esthétique, le groupe met au point un robot – nourris aux litchis! – programmé pour enlever de jeunes et jolies filles.

Usamaru Furuya, dont les oeuvres baignent souvent dans un univers inquiétant (« Le Cercle du suicide », « Tokyo Magnitude 8 »), a adapté ici une pièce de théâtre de Norimizu Ameya. Absolument pas destiné à un jeune public, le manga traite de manière subversive de la violence, de l’homosexualité, du nazisme et de la religion. Adepte de la torture, Zéra croit « voir » qu’il sera trahi par l’un des membres du club. Dès lors, sa folie n’en sera que décuplée davantage…Os qui craquent, tripes à l’air et visages arrachés, les âmes sensibles s’abstiendront. Pour les autres, derrière ce déferlement d’hémoglobines, « Litchi Hikari Club » est assez prenant, l’ouvrage réinvestissant le mythe de Frankenstein. Les 320 pages faites de carnage et de vengeance sont tout de même extrêmement fortes et au jeu de la surenchère, on finit par crier « stop, trop c’est trop! ».

Share